Qui êtes-vous et quelle est votre activité ?
Je suis fondatrice de Services linguistiques Annie Talbot, une petite entreprise offrant des services de rédaction, de révision et de traduction multilingue aux entreprises, organismes et institutions. À mes débuts en 2003, je portais tous les chapeaux, comme le font tous les travailleurs autonomes. Depuis quelques années, j’agis davantage comme chargée de projets linguistiques. Parallèlement, je continue à développer l’entreprise, qui maintenant se positionne comme agence. Je travaille donc avec une quinzaine de collaborateurs réguliers qui me permettent d’offrir des services linguistiques dans autant de langues.
Quelle a été votre motivation première, celle qui vous a fait glisser inévitablement vers le statut d’entrepreneur ?
Après mon bac en littérature, j’ai travaillé pendant deux ans et demi comme rédactrice-correctrice au sein d’une entreprise qui a fini par se placer sous la protection de la Loi sur la faillite. Je me disais que j’allais accepter quelques contrats à la pige, le temps de me dégoter un nouvel emploi. Finalement, je n’ai jamais eu le temps de chercher un autre emploi ! Les mandats se sont rapidement accumulés et j’ai tout aussi rapidement pris goût à la liberté (relative, surtout les trois premières années) du fait de travailler à son compte. Or, ce que j’apprécie le plus, c’est que tout – ou presque – dépend de moi et des efforts que j’investis. C’est une lourde responsabilité, mais aussi une grande motivation.
Qu’est-ce qui est le plus dur à gérer ?
Je suis à la base rédactrice-correctrice. La comptabilité et la fiscalité, ça me répugne ! C’est une partie des tâches pour laquelle il m’est difficile de me discipliner. Le fardeau administratif imposé par les gouvernements aux travailleurs autonomes est par ailleurs assez lourd : remises de taxes, fiscalité complexe, enregistrement, acomptes provisionnels et tutti quanti – c’est pire pour les PME incorporées et les employeurs. Le plus choquant, par contre, c’est que le travailleur autonome doit payer la part de l’employé et la part de l’employeur à la RRQ (9,9 % de ses revenus alors que l’employé paie 4,95 %) et au Régime d’assurance parentale (0,955 % plutôt que 0,416 % pour l’employé) alors qu’il est soumis à l’impôt des particuliers et non à l’impôt des entreprises. C’est illogique.
Au contraire, qu’y avez-vous gagné ?
Comme entrepreneur, on gagne beaucoup en débrouillardise et en confiance en soi. Aujourd’hui, je n’ai aucune gêne à affirmer que je suis la meilleure dans mon domaine. Ha ! Ha! Le plus drôle, c’est que j’y crois vraiment. Et il est nécessaire d’avoir foi en ses compétences si on veut réussir à vendre ses services. Sur un plan plus pragmatique, on gagne aussi en liberté lorsqu’on a stabilisé ses revenus; on peut choisir ses mandats, ses clients, ses collaborateurs, son horaire et ses vacances dans la mesure où l’on sait bien s’entourer et que l’on a appris à déléguer des tâches. Surtout, je peux maintenant travailler en pantoufles !
La Question Ri-Ki-Kiwili : Alors… Heureuse ?
Oui ! Je suis beaucoup moins stressée comme pigiste que comme employée !
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Kiwili est un logiciel de gestion d’entreprise tout-en-un. A la fois logiciel de facturation et de devis, c’est aussi un vrai logiciel de comptabilité. Avec son CRM en ligne, c’est un logiciel de gestion de projets pratique, qui inclut un logiciel de feuilles de temps en ligne. Tout ce qu’il vous faut pour gérer votre entreprise !