Le portage salarial fait partie de ces nouvelles formes d’emploi qui ont le vent en poupe parmi les porteurs de projets. En quoi consiste exactement ce dispositif souvent qualifié « d’atypique » et surtout, sur quels aspects fondamentaux se distingue-t-il des autres statuts accessibles aux solo-entrepreneurs ?
Nous avons demandé à la société Cadres en Mission, spécialisée dans le portage salarial depuis 1999, de nous expliquer ce qu’il faut retenir de cette solution qui ne cesse de gagner en popularité chez les consultants depuis plusieurs années !
Le salariat, la liberté en plus
Bien que certains salariés aient l’immense privilège de bénéficier d’une vraie autonomie, leur donnant notamment la possibilité de choisir leurs horaires à la carte ou, plus simplement, de prendre des initiatives, on ne peut pas vraiment dire que le monde du salariat brille par la liberté qu’il accorde à ses travailleurs.
Si le “portage salarial” peut difficilement cacher sa filiation avec le salariat, il ne faudrait pas pour autant en conclure que cette forme d’emploi oblige par définition le consultant à se conformer aux désidératas d’une direction qui ne porte pas son nom.
Bien que salarié, avec ce que cette situation implique en matière de gestion administrative et de protection sociale (nous y reviendrons), le consultant en portage salarial conserve sa liberté de prospecter les clients de son choix, de négocier ses honoraires et les conditions de ses missions.
La gestion d’entreprise individuelle, le stress en moins
Certains entrepreneurs, sans doute parmi les plus malins de leur espèce, nous rétorquerons sans doute que plusieurs structures juridiques se distinguent de la masse en permettant à un porteur de projet de mener sa barque en solitaire, sans s’encombrer d’associés. Un vrai avantage pour certains, surtout lorsque les associés en question ont la fâcheuse tendance à ramer à contre-courant.
Ces mêmes entrepreneurs, décidément bien informés, citeront certainement l’exemple de l’EURL ou de la SASU, deux variantes bien connues de la SARL et de la SAS. Deux statuts qui, s’ils permettent au consultant de conserver toute sa liberté, nécessitent néanmoins une grande rigueur dans la pratique. Les formalités y sont en effet nombreuses et peuvent s’avérer parfois coûteuses.
De son côté, le consultant qui choisit le portage salarial ne crée aucune structure juridique. Il n’a donc aucun investissement spécifique à prévoir, autre que le matériel nécessaire à son activité, et n’est pas soumis aux lourdeurs administrativesinhérentes à la gestion d’entreprise puisque la plupart de ses formalités sont directement prises en charge par sa société de portage salarial.
Une simple variante du régime micro-entrepreneur ?
Si l’option “création d’entreprise”, même lorsque celle-ci adopte une forme unipersonnelle, peut être source de tracas administratifs, pourquoi ne pas s’orienter dans ce cas vers le désormais incontournable régime micro-entrepreneur/auto-entrepreneur ? Après tout, si tant de travailleurs indépendants et d’étudiants s’y essayent, c’est que ce statut, né il y a une dizaine d’années, doit bien avoir quelques arguments à faire valoir pour sa défense.
Bénéficiant de certaines dispositions très avantageuses, les micro-entrepreneurs peuvent effectivement créer leur activité en quelques minutes. Par ailleurs, ils n’ont aucune cotisation sociale à payer dès lors que leur chiffre d’affaires est nul : un aspect plutôt intéressant pour démarrer son activité plus sereinement.
En revanche, on ne peut pas vraiment dire que ce statut particulièrement accessible soit viable sur le moyen long terme. Soumise à un principe de plafonnement de chiffre d’affaires plutôt handicapant, la micro-entreprise n’est pas non plus la façon la mieux sécurisée de développer son projet : la protection sociale est minime et le patrimoine professionnel du consultant est confondu avec son patrimoine personnel, ce qui fragilise sa situation.
Outre les points mentionnés précédemment, la principale différence entre statut auto-entrepreneur et portage salarial se situe au niveau de la sécurité et de l’accompagnement dont bénéficie le consultant dans le cadre de son activité. En portage salarial, nul besoin de mettre son patrimoine personnel à l’abri ni de souscrire un contrat d’assurance RC Pro pour se protéger des éventuelles erreurs. Il n’est par ailleurs nullement nécessaire de payer une onéreuse mutuelle complémentaire individuelle ou encore de relancer ses clients pour exiger le paiement de ses factures…
Une solution idéale pour les porteurs de projet
Vous l’aurez compris, le portage salarial se distingue nettement de la forme classique du salariat, mais aussi des différents types d’entreprises accessibles à un associé unique. Finalement, que retenir de ce dispositif, à l’origine destiné aux consultants séniors à la recherche de missions ?
Sans doute qu’il s’agit avant tout d’une forme d’emploi qui permet à un consultant indépendant de bénéficier d’une protection sociale identique à celle d’un salarié traditionnel, mutuelle d’entreprise et allocations chômage y compris. Et que cette solution relativement atypique donne la possibilité au professionnel de se concentrer sur son coeur de métier en déléguant une grande partie de ses obligations administratives.
Reconnu par l’État et encadré sur le plan légal par une convention collective, le portage salarial permet à un professionnel autonome, détenteur de compétences reconnues dans son secteur d’activité, de faire porter son activité afin de travailler avec des entreprises à la recherche d’une expertise avancée.
En somme, le portage salarial est un statut ultra-simplifié destiné aux porteurs de projets qui veulent se focaliser sur l’essentiel : développer leur business dans les meilleures conditions !
Kiwili est un logiciel de gestion d’entreprise tout-en-un. A la fois logiciel de facturation et de devis, c’est aussi un vrai logiciel de comptabilité. Avec son CRM en ligne, c’est un logiciel de gestion de projets pratique, qui inclut un logiciel de feuilles de temps en ligne. Tout ce qu’il vous faut pour gérer votre entreprise !